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Méthodes des éléments finis inversés
(MEFI)
Dans les dernières décennies, beaucoup de recherches ont été dédiées
à la résolution numérique d'équations aux dérivées partielles dans
régions non bornés de ${\mathbb R}^n$. De tels problèmes proviennent de plusieurs domaines
de l'ingénierie
ou de la physique, tels que l'acoustique, l'éléctromagnétisme, l'astrophysique,
la mécanique des fluides, la chimie quantique et les bio-mathématiques.
La
Méthode des éléments finis inversés (MEFI) est une méthode générale
que j'ai introduite pour résoudre des équations ou systèmes d'équations aux dérivées partielles (elliptiques) posés en domaines non bornés. Les principes
de cette méthode et son l'analyse de sa convergence sont exposés dans l'article
Tahar Z. Boulmezaoud,
Inverted Finite Elements : a new method
for solving elliptic problems in unbounded domains, Mathematical
Modelling and Numerical Analysis, vol. 39 No. 1, p. 109-146 (2005).
Plusieurs publications parues ou en cours de préparation prouvent que
la méthode s'adapte avec facilité et avec beaucoup de succès à de
nombreux problèmes. Elle permet en effet de s'affranchir de toute
troncature du domaine.
L'une des principales difficultés dans la résolution de problèmes
posés en domaines non bornes est la prise en compte du comportement
à grandes distances des solutions, c'est-à-dire quand $|x| \to +\infty$.
Partant du constat que beaucoup d'équations aux dérivées partielles
en domaines non bornés peuvent être formulées convenablement dans un
espace de Sobolev avec poids, la méthode des éléments finis inversés
consiste à construire une approximation appropriée à
l'intérieur de ces espaces. Les avantages et les atouts
de la méthode sont multiples.
- une méthode sans troncature: le domaine géométrique de résolution numérique reste non borné!
- absence de toute frontière artificielle (et de toute
condition aux limites artificielle)
- possibilité d'avoir des frontières non bornés (comme dans les demi-espaces, etc)
- possibilités de résoudre des équations dont les coefficients
varient à grandes distances (et varient jusqu'à l'infini)
- une méthode nécessitant peu d'informations sur le comportant de la solution à l'infini
(la condition de comportement à l'infini est prise en compte à travers l'appartenance
à un espace de Sobolev à poids)
- l'analyse numérique de l'erreur d'interpolation est concluante et prouve la convergence
de l'erreur d'interpolation
- facilité de mise en oeuvre. : à l'exception de quelques particularités,
l'implémentation dans son ensemble s'implémente comme la méthode des éléments finis en
domaines bornés
- faibles tailles des systèmes linéaires qui en résultent (matrices creuses de
de tailles comparables à celles
issues des méthodes des éléments finis dans des domaines bornés de diamètre non
destiné à augmenter)
- indépendance des principes de la méthode et son formalisme par rapport au problème traité
- implémentée en 1D, 2D et 3D, la méthode montre une excellente efficacité, même quand
les données et la solution décroissent mal à l'infini (voire même croissante).
La méthode a été implémentée pour la résolution de plusieurs problèmes, dont certains
sont issues de la physique. On peut citer des problèmes de
micromagnétisme,
de mécanique quantique (équation de Schrödinger), en chimie quantique,
en mécanique fluide, en électrostatique, en magnétostatique, en électromagnétisme.